Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/02/2009

Vin et Société

Vin et Societe.doc57302069.JPG 

LES OISEAUX MIGRATEURS montent vers les contrées du Nord : C'est bientôt le printemps , une nouvelle année ,un nouveau millésime va naître.

 

 

 

C’est un cri de colère que je tiens à  exprimer à quelques jours de la discussion des articles 23 et 24 du projet de loi « hôpital, patients, santé, territoires ». Deux articles seulement, et c’est toute une partie de notre métier et de notre produit qui sont menacés.

 

Moi, vigneron, je ne peux pas imaginer que demain, je n’aurai plus le droit d’offrir du vin en dégustation à ma clientèle. Cet instant d’échange avec nos consommateurs est unique, irremplaçable. Et vous vous imaginez bien que nous n’en profitons pas pour les inciter à l’ivresse. C’est avant tout de notre produit et de nos terroirs dont nous parlons.

 

Les fêtes, les foires, les salons qui sont organisés autour du vin ne peuvent pas non plus être interdits. Ce n’est pas pensable. Personne, je l’espère, ne veut tuer les rares occasions de briser le cercle du chacun pour soi. Et vous vous doutez bien que ces évènements ne sont pas voués à enivrer les participants. C’est davantage le plaisir de se retrouver, la convivialité et l’ambiance festive qui les animent.

 

Il est impossible que l’on puisse en arriver là ! 

 

Il y a également le problème d’Internet. On croyait qu’il était réglé puisque Madame Bachelot avait annoncé que les viticulteurs pourraient avoir un site Internet et en faire la publicité en respectant certaines conditions : pas de publicité sur les sites destinés à la jeunesse ou au sport et pas de fenêtres intrusives. Cette solution me paraissait équilibrée. Il semblerait maintenant que le gouvernement hésite à soutenir cette position. Autant dire que cette loi ne sert à rien si l’on ne peut aller chercher de nouveaux consommateurs. Pire, elle nous condamne car il faut le reconnaître, Internet est devenu incontournable. C’est notre source de développement !

 

 C’est notre métier de vigneron qui est menacé. C’est notre produit vin et toute la culture française qu’il accompagne qui sont mis à mal. La France a-t-elle vraiment l’intention de demander son classement à l’UNESCO pour la gastronomie en évinçant tout une partie de son patrimoine?

 

 

 

Les commentaires sont fermés.